le PORC s’impose à Bagatelle

Le PORC avait rendez-vous sur la plaine de Bagatelle pour le dernier match de phase régulière de coupe du président. Retour en chiffres sur cet affrontement avec le RCP Neuilly-sur-Seine. 

- 0, comme le nombre d’heures passées par Anne-Laure sur les bancs de la fac de médecine. S’étant retrouvée « médecin » sur la feuille de match pour une raison obscure, elle eu bien du mal à expliquer à l’arbitre qu’il fallait pas donner le match sur tapis vert à l’adversaire pour autant. Elle finit par l’amadouer d’un sourire, son « y’a deux ans suis allée à une soirée pharma » n’ayant pas eu l’effet escompté

- 1, comme le nombre de pas d’élan de Fred pour tirer les transformations. Ce qui est cohérent avec son taux de réussite lorsque le ballon est à plus de 5 mètres des poteaux. Il reste cependant un grand artisan de cette victoire, sur le score de beaucoup à un peu moins

- 2, comme le nombre de remplaçants de nos adversaires du jour, Neuilly. Leur coach, très endimanché pour un samedi avec sa tenue officielle de tête de liste « Chasse Pêche Nature et Tradition », est aussi de toutes évidences un grand partisan du Machadisme :

– « Monsieur l’arbitre, j’ai peur qu’on doive jouer en MEI »

– « Ah bon, mais pourquoi ? »

– « J’ai pas assez de premières lignes »

– « Heu … vous avez 8 licences première ligne »

– « Oui mais ! Ils sont trop gringalets, on les signe pour faire le nombre, c’est Papy Pierre qui nous a appris … »

Dépité, l’arbitre consent à cette ruse permettant de … perdre le match ? Surtout qu’à la première mêlée (simulée), on a eu du mal à distinguer le gringalet du bovin dans leur pack. La page 3 du « Top 14 pour les tongiens » est formelle, quand un match est gagné sur tapis vert, on ne le dit surtout pas aux joueurs pour éviter un relâchement coupable. Ce n’est apparemment pas ce que dit la fiche pdf du coach R1, qui s’empresse de donner ses consignes à l’échauffement : « bon les gars y’a pas d’enjeu on a déjà gagné, aujourd’hui je veux voir du rugby pam-pam !! (une marque irlandaise de champagne j’imagine) »

- 12 minutes, c’est le temps passé par Chevreuil sur la touche suite à son carton jaune pour un « mais sérieux c’est quoi ce placage monsieur ? ». S’il avait bossé son match, l’arbitre aurait su que Chevreuil ne plaque pas, il fait des câlins de koala. Ce qui au passage sur le 12 adverse, un cousin germain de Crinquant, donne essai et carton jaune.

- 8, comme le nombre moyen de personnes touchant le ballon sur une mêlée talonnée par Doudou. Triple contact, passe au pilier adverse, qui l’a rend gentiment avec l’aide de l’arbitre, talonnade dévissée jusqu’au 7 … Heureusement que c’était simulé, et qu’on a fini par introduire en troisième ligne directement …

- 15 secondes, c’est le temps de vol cumulé de Fred sur les raffuts du fameux 12

- 20 mètres, c’est la distance moyenne qu’Antoine a essayé de gruger en tant qu’arbitre de touche. Après avoir pris des nouvelles de son opticien, puis lui avoir expliqué comment on signalait une touche, l’arbitre a fini par l’ignorer purement et simplement

- 23, c’est le numéro d’honneur attribué à Maxime Dubois, pour qui on a tous eu une pensée. A noter que Raph s’est bien gardé de montrer le bout de son museau

- 36, c’est le nombre d’heures sans manger ni dormir avec lequel Romain est arrivé au match, et c’est aussi le nombre de minutes passé à dorer au soleil en première mi-temps, ce qui constitue apparemment à la fois un échauffement sans effort et un excellent moyen d’analyser la prestation de l’arbitre sous un angle inédit

- 45ème minute, l’entrée en jeu du coach R1. Après avoir passé la première mi-temps à promettre des drops, des pénalités des 50 et des chisteras à chaque ballon, il se contenta d’un match sobre et efficace, limite méconnaissable. Restera son impertinence auprès de l’arbitre, qui a décidément trouvé le temps très long

- 63, c’est le nombre de clichés pris par le respo photos du jour, tous dans les 5 premières minutes. Il conclut son effort par « mais si je les envoie en plusieurs fois, on croira que c’est plusieurs actions différentes ! »

- 100, c’est la distance en mètres à partir de laquelle Gaby, spectateur passionné, considère que ses deux rugbymen en herbe sont « un peu trop loin, j’arrive pas à voir si c’est un couteau ou un bâton dans sa main »

- 826, c’est le nombre de pas effectués par Thomas K, élu homme du match à l’applaudimètre, durant le dit match, statistique officielle délivrée par sa montre connectée, qui à défaut d’être masculine est très précise :

– 358 en errant sur le terrain

– 276 en courant après le 12 adverse qui vient de piétiner Chevreuil

– 40 avec la balle mais dans le mauvais sens

– 102 en courant les bras en l’air pour qu’on lui fasse la passe

– 50 pour déblayer son 13 « qui fait jamais la passe sapristi »

Deedo

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